Tu prépares ton voyage au Pantanal ? Découvre 10 faits étonnants sur ce paradis naturel au cœur du Brésil !
La plus grande zone humide de la planète, le Pantanal est un biome fascinant que beaucoup considèrent comme le cœur battant de l’Amérique du Sud en raison de l’abondance de sa faune et de sa flore, et de sa pertinence écologique.
Le Pantanal brésilien est si important qu’il a même sa propre journée. La journée du Pantanal est célébrée le 12 novembre, en l’honneur de l’écologiste Francisco Anselmo Gomes de Barros, qui s’est courageusement battu contre l’installation d’usines d’alcool et de sucre dans le bassin du fleuve Paraguay, en 2005.
Apprendre à connaître l’histoire de ce biome est un bon point de départ pour honorer ceux qui ont agi pour protéger ses ressources naturelles. Vois ci-dessous 10 faits sur le Pantanal qui te feront sûrement tomber amoureux de lui.
1 – Le Pantanal est aussi grand que trois pays européens
Couvrant plus de 150 000 km², le Pantanal représente 1,76 % du territoire brésilien – 65 % dans l’État du Mato Grosso et 35 % dans le Mato Grosso do Sul.
La zone est si grande qu’elle peut contenir le Portugal (92 000 km²), la Belgique (30 000 km²) et l’Albanie réunis (28 000 km²) !
2 – La patrie des jaguars
Le plus grand félin des Amériques est fréquemment observé dans le Pantanal – en particulier dans la partie nord, près de la rivière Cuiabá.
Autrefois, on trouvait des jaguars dans le sud-ouest des États-Unis et dans le centre de l’Argentine. Aujourd’hui, après la perte d’habitat et la chasse massive, on les aperçoit principalement dans les terres brésiliennes.
Certains voyages au Pantanal permettent de vivre des expériences indescriptibles d’observation de jaguars, où l’on peut voir ces magnifiques prédateurs se reposer, nager et chercher des proies.
3 – Seulement 5 % du Pantanal est protégé
Malheureusement, le fait suivant concernant le Pantanal n’est pas aussi excitant. Seuls 5 % de sa superficie totale sont protégés par des unités de conservation, qui comprennent le parc d’État de la Réunion des eaux, le parc d’État de Guirá et la station écologique de Taiamã, le parc d’État du Pantanal de Rio Negro, la réserve privée du patrimoine naturel d’Acurizal, la réserve privée du patrimoine naturel de Sesc Pantanal et le parc national du Pantanal Matogrossense – reconnu par l’UNESCO comme un site du patrimoine mondial en 2000.
95 % du Pantanal appartient à des propriétaires privés, principalement pour le pâturage du bétail. En novembre 2024, les zones touchées par la déforestation étaient estimées à 146 150 km².
4 – Climat tropical
L’un des principaux faits concernant le Pantanal est le climat tropical. Le biome connaît deux saisons très bien définies : l’hiver (avril à septembre), marqué par la sécheresse et des températures élevées, et l’été (octobre à mars), avec des précipitations régulières et un temps chaud.
Tout au long de l’année, la température moyenne varie de 20º C à 30º C – bien que la sensation thermique donne l’impression d’une chaleur encore plus importante.
En général, les voyageurs préfèrent se rendre au Pantanal pendant la saison sèche en raison des meilleures conditions pour les activités de plein air, telles que l’observation de la faune, les safaris, la randonnée et l’équitation.
5 – Des centaines de rivières forment le bassin du Pantanal
Le bassin fluvial de l’Alto Paraguai, dans le sud du Mato Grosso, est formé par 180 rivières. C’est ce même bassin qui alimente le Pantanal. Le fleuve Paraguay est le plus long, avec ses 2 695 km. Ses affluents sont tout aussi impressionnants : São Lourenço (670 km), Cuiabá (650), Aquidauna (565 km), Miranda (490 km), Taquari (480 km) et Coxim, (280 km).
Pendant la saison des pluies (de décembre à mars), le sol absorbe rapidement toute l’eau de pluie et s’écoule dans les lacs et les rivières. En raison de la faible pente de la plaine, les rivières sont si pleines que les scientifiques estiment que l’eau met plus de quatre mois à traverser l’ensemble du biome.
6 – Un haut lieu de la faune et de la flore
Avec l’une des plus fortes concentrations d’animaux d’Amérique du Sud, la faune du Pantanal compte plus de 1 500 espèces différentes, dont 650 types d’oiseaux, 325 poissons, 159 mammifères, 98 reptiles et 40 amphibiens.
Cette diversité est directement liée au climat, notamment en ce qui concerne les inondations saisonnières. De nombreux vertébrés rejoignent les zones humides pendant la saison sèche pour profiter de la nourriture abondante due à l’excès d’eau, tandis que les animaux migrateurs arrivent au Pantanal pendant la saison humide, à la recherche d’un endroit sûr pour s’accoupler et se reproduire. Naturellement, la répartition de certaines espèces y est également associée.
Certains des animaux les plus célèbres du Pantanal sont les fourmiliers géants, les capybaras, les aras bleus (hyacinthe), les loutres géantes, les cerfs de Virginie, les anacondas jaunes et les cigognes jabiru. Pas étonnant que ce soit l’un des meilleurs endroits pour les excursions pour découvrir la faune sauvage au Brésil!
7 – Les reins de l’Amérique du Sud
« Si la forêt amazonienne est considérée comme les poumons de la Terre, alors nous pouvons dire que le Pantanal est les reins de l’Amérique du Sud », déclare Cássio Bernardino, coordinateur de projet du WWF-Brésil. Le biome est essentiel pour l’écosystème de cette région, car il filtre l’eau, contrôle et régule les inondations, et veille à ce que les flux d’eau arrivent correctement dans le Mato Grosso, le Mato Grosso do Sul, la Bolivie, le Paraguay et l’Argentine.
En été, 180 millions de litres d’eau atteignent la plaine du Pantanal. Cette accumulation forme les zones inondées, notamment les marécages, les marais, les lacs et les baies qui relient les rivières.
8 – Les groupes indigènes et les Pantaneiros, les communautés locales du Pantanal
En parlant de communautés locales, le dernier fait concernant le Pantanal concerne ses enfants. Plus de 40 000 indigènes de différentes ethnies vivent sur ces terres, principalement des groupes Terena, Guató, Bororo, Kadiwéu, Guaranis Kaiowá et Guaranis Ñandeva. Malgré leurs différences, ils font tous preuve d’un profond respect pour la nature et sont incroyablement importants pour la sauvegarde de l’écosystème du Pantanal et de ses coutumes traditionnelles.
En outre, les communautés riveraines vivent la véritable vie du Pantaneiro. Les plus connues sont trois villages voisins à la frontière du Mato Grosso et du Mato Grosso do Sul – Barra de São Lourenço, Serra do Amolar et Binega. Trente-six familles ont élu domicile dans la plus grande zone de conservation du Pantanal depuis plusieurs décennies, travaillant en collaboration silencieuse avec le biome. La nature subvient à leurs besoins et ils font de leur mieux pour assurer leur sécurité.
C’est pourquoi la sensibilisation à l’environnement ne se limite pas à essayer de sauver les ressources naturelles. La destruction de la nature affecte aussi les gens – certains plus directement que d’autres. La déforestation et les incendies ont causé des dommages irréversibles aux groupes indigènes et aux Pantaneiros dans leur arrière-cour, réduisant à néant leurs principales sources de revenus et leur qualité de vie en général.
9 – Incendies, déforestation et autres problèmes environnementaux
L’un des problèmes environnementaux les plus préoccupants est celui des incendies. En 2024, plus précisément entre le 1er janvier et le 30 juin, 3 538 foyers d’incendie ont été détectés dans le biome – une augmentation de 2 018 % par rapport à la même période en 2023. Bien que le feu fasse partie de la dynamique naturelle du Pantanal, car ses propres ressources permettent de contrôler et d’éteindre les incendies assez facilement, les chiffres officiels actuels montrent un profond déséquilibre dans l’écosystème.
Le temps exceptionnellement sec aide le feu à se propager plus vite et plus fort, mais les sujets climatiques ne justifient pas nécessairement l’origine de ces incendies. Si les autorités ne peuvent exclure une intention criminelle, rien n’a été confirmé, car les enquêtes sont toujours en cours ou n’ont pas abouti.
La déforestation, cependant, est un facteur connu de propagation des incendies. La végétation indigène étant souvent remplacée par le pâturage du bétail, les conséquences sont effroyables: sols plus secs, mauvaise alimentation des rivières, températures plus élevées, pluies peu fréquentes et mort des animaux.
10 – Les efforts de conservation
Heureusement, de nombreux efforts de conservation sont déployés pour protéger le Pantanal. Les initiatives étatiques et fédérales visent la préservation et la restauration du biome, comme l’Action pour prévenir et contrôler la déforestation et les incendies dans le Pantanal (PPPantanal), dont la mise en œuvre est prévue pour 2025.
Les organisations à but non lucratif constituent également un atout de taille. Le Projet Arara Azul (Hyacinth Macaw Project), par exemple, se concentre sur la protection de l’ara hyacinthe depuis le début des années 90, tandis qu’Onçafari a différentes branches centrées sur la science, l’éducation et les services sociaux, mais les efforts en matière d’écotourisme sont le point central. L’objectif est de familiariser les jaguars, les loups à crinière et d’autres animaux du Pantanal avec la présence de véhicules et d’êtres humains, ce qui stimule les activités touristiques – comme le montre le circuit Luxury Jaguar Safari.
En fait, l’écotourisme donne d’excellents résultats pour la conservation du Pantanal. Lespratiques de voyage durables sont d’excellentes méthodes pour collecter des fonds pour des causes environnementales, sensibiliser à l’importance du biome et créer des opportunités d’emploi pour les communautés locales.
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